Covid, une autre vision… celle d’Alexandra Henrion Caude

Chaque jour, au moins une de ses publications scientifiques est citée par la presse scientifique internationale. Scientifique avérée et reconnue par ses pairs, ayant réussi le concours national de directrice de recherches à l’Inserm (qu’elle a récemment quitté pour suivre sa famille), Alexandra Henrion Caude, titulaire d’un doctorat en génétique, fondatrice et directrice de l’Institut SimplissimA, se positionne avec une sage lucidité sur la crise sanitaire liée à l’apparition du coronavirus « covid-19 ». Un exposé autour de trois questions concernant l’origine du virus, le prisme de la Chine et la gestion de crise de celui-ci.

  1. Mais d’où sort ce virus ? 

La vraie question non traitée !

A cette question, elle répond par les 2 hypothèses les plus mentionnées en ne cachant pas ses doutes quant à la réalité de la première, la zoonose, c’est-à-dire une mutation génétique naturelle dans un coronavirus qui aurait généré ce fameux SRAS 2 avant d’être transmis à l’humain par des animaux infectés (chauve-souris, pangolin …).

La possibilité d’une manipulation génétique volontaire a engendré un débat au sein de la communauté scientifique, notamment suite à l’intervention publique du virologue le Pr Luc Montagnier, mais, aussi curieusement que cela puisse paraître, a été rapidement abandonnée, malgré l’avis de l’ex-président du comité national consultatif d’éthique (1999-2008) et professeur émérite de médecine, Didier Sicard, estimant fondamental de connaître les origines du virus afin de l’étudier et par conséquent le combattre.

Un « gain de fonction » difficile à expliquer

Sans réfuter totalement l’idée d’une évolution génétique naturelle, la généticienne n’écarte donc pas la possibilité d’une intervention humaine, du fait de l’existence d’une séquence, scindant parfaitement les deux informations correspondantes de la protéine S : S1 et S2. Un virus est incapable de se répliquer par lui-même : il doit infecter une cellule qui lui servira de support à cet effet. L’élément remarquable avec le SRAS-Cov2, et inexistant chez les autres coronavirus, c’est l’existence de cette insertion, qui confère au virus la capacité d’infecter les cellules humaines. Une telle séquence est dite : conférer un «gain de fonction». 

Une piste accidentelle ou criminelle ?

Le résultat d’une telle manipulation, quelle qu’en soit la raison, a peut-être été diffusé accidentellement hors du laboratoire P4 de Wuhan en Chine malgré le haut degré de sécurité auquel ce type de lieu est soumis. A titre d’exemple, elle cite un laboratoire de même type installé à Lyon, qui a eu la surprise de découvrir un jour qu’un SDF en quête d’un lieu bien abrité avait pu y pénétrer et s’installer avant d’en être expulsé.

Intervention humaine ? Cause réelle de la diffusion du virus ? Ces questions resteront probablement sans réponse mais il faudra conserver en mémoire certains évènements troublants. Des éléments notables tels que la destruction du marché d’animaux sauvages de Wuhan ordonné par les autorités chinoises le 31 décembre dernier (Didier Sicard – LCI 2/4/2020), inclinent à pencher pour une réponse positive à la première, bien que la seconde devrait rester à jamais non élucidée.

  1. Les débuts de l’épidémie au travers du prisme de la Chine

Des chiffres faux, il faut le rappeler.

La majorité des scientifiques chinois n’a pas joué le jeu de la transparence en indiquant des chiffres dont on sait aujourd’hui qu’ils ne pouvaient pas être vrais. Peu de voix de scientifiques se sont alors élevées tandis qu’on en a entendu beaucoup se déchaîner sur des pistes de ce qu’il ne fallait pas « surtout » pas utiliser comme traitement… Pourquoi un tel silence sur ce qu’on sait être maintenant la publication de chiffres et de données erronées provenant de Chine ?

Un retard inexplicable des autopsies.

Arrivés en Europe et tout particulièrement en Italie, lorsque l’épidémie a débuté, les « experts » chinois se sont présentés comme les plus aptes à gérer la crise… C’est d’ailleurs, renforcées par les recommandations de l’OMS, les seules explications possibles à la mise en œuvre d’un confinement de la population saine, dont l’efficacité n’avait jamais été scientifiquement étudiée. C’est aussi la seule explication plausible quant au retard inexcusable à la réalisation d’autopsie complète, qui permette normalement de rechercher les causes du décès, et pour lesquelles certains hôpitaux d’Italie du Nord, comme en France, étaient équipés.

Dans les faits, il est fortement regrettable que des autopsies n’aient pas été réalisées dès les premiers cas, car cela aurait évité de nombreux décès, en permettant de comprendre rapidement que les raisons de la suffocation des patients n’étaient pas simplement dues à une charge virale agressive au niveau pulmonaire mais provoquait une formation de caillots sanguins dans les vaisseaux. Ainsi, les premières séries d’autopsies complètes n’ont été réalisées qu’en mars, et ont d’ailleurs permis de changer la prise en charge médicale, notamment au niveau de l’intubation.

Une prise en charge thérapeutique inadaptée.

S’il convient de s’interroger sur l’abondance de communication sur l’intubation systématique, comme sur le recours à une sédation non recommandée par le Rivotril de nombreux patients, il convient tout autant de s’étonner de la prétendue-dangerosité à prescrire des antibiotiques macrolides (qui a abouti à un signalement du médecin Dr Paliard-Franco dont les retours étaient très encourageants), ou celle d’interdire la délivrance d’hydroxychloroquine, pour ne la rétablir qu’en juillet. En outre, il convient aussi de comprendre qu’elle fut la prise en charge thérapeutique des médecins allemands, australiens, hongrois, et bien d’autres dont la gestion de la crise n’a entrainé aucune surmortalité au premier semestre 2020 contrairement à la France, l’Espagne, l’Angleterre, la Belgique, les Pays-Bas et l’Italie.

En fonction des éléments tangibles que nous possédons avec le recul par rapport à la période printanière, nous avons une certaine vision de la prise en charge médicamenteuse. Il se dégage ainsi, non sans une controverse toxique, que le cocktail antibiotique de type azithromycine, éventuellement associé à du plaquénil, et du zinc a eu un effet notable sur les patients en début d’infection. Cela signifie qu’aujourd’hui, globalement, on sait traiter les cas de Covid dont on observe une raréfaction, même si l’on sait que par les tests, on en diagnostique toujours plus de positifs.

Enfin, si ces débats autour des préconisations du Pr. Didier Raoult basées sur l’hydroxychloroquine ont été très animés, on a que trop peu rappelé que l’âge médian des patients décédés, à un peu plus de 80 ans, correspondait à l’espérance de vie.

  1. Une gestion de crise inadaptée et dangereuse

La situation épidémique en France et dans le monde.

Il paraît légitime de s’interroger tant sur les modalités de la gestion de la crise, que sur le retard inexcusable de la publication des autres signes que la toux et la fièvre par le site du CDC, tout comme, a contrario, la précipitation de l’OMS à qualifier l’épidémie de « pandémie ». Pour ce dernier, il est important de constater qu’à mois équivalent, au niveau mondial, l’on n’a pas assisté à la surmortalité attendue par une pandémie au sens strict du terme. Même en tenant compte des accidents de la route et de facteurs tels que les décès dus à l’absence de soins de personnes atteintes de pathologies graves (cancers, maladies cardio-vasculaires…), la surmortalité observée reste modérée.

Tandis que la courbe en cloche de l’épidémie retombe en France, elle s’élance dans d’autres pays, typiquement au Brésil. Cependant, l’évocation d’une seconde vague n’est pas réaliste, et en tous cas, ne tient pas compte des épidémies passées d’autres coronavirus : de SRAS, de MERS, comme d’autres virus. Si des résurgences locales et transitoires de cette épidémie sont toujours possibles, un pic épidémique comparable à la première apparition peut raisonnablement être exclu de manière naturelle. A titre d’exemple, dans les pays où les décès se sont étalés dans le temps, le nombre de jours écoulés pour un doublement des cas mortels est passé de 2 jours à 1 mois… Les chiffres parlent d’eux-mêmes et permettent de confirmer qu’au niveau mondial, la dynamique virale nous est désormais favorable, et justifie en soi de faire cesser la panique.

A la question de la saisonnalité, nous ne savons pas répondre aujourd’hui si ce n’est sur l’émergence des précédents coronavirus dont le pic était situé à la jonction hiver/printemps. Par contre, il y a eu consensus sur l’incidence de la température en phase initiale de l’infection, ce qui explique la faible virulence du virus dans l’hémisphère sud en période estivale où les températures étaient élevées tandis que dans l’hémisphère nord, les pertes et les dégâts humains ont été plus largement constatés. 

La question fondamentale de préserver son capital immunitaire.

Pendant cette crise, la nécessité d’une bonne hygiène de vie favorable à l’efficacité des défenses immunitaires n’a pas été rappelée. Pourtant, ce capital santé, propre à chacun, s’entretient par des activités physiques régulières, une alimentation saine et variée, un quotidien serein, une aération des logements et une bonne oxygénation du corps. Or le confinement, le port de masques et le stress causé par une communication constamment alarmiste confèrent à notre organisme des conditions à l’opposé, avec une contrainte physique, psychologique et psychique susceptibles de favoriser la création d’un déséquilibre de notre système immunitaire.

Une gestion de crise jamais en phase et toujours disproportionnée.

Bien des morts auraient pu être évités si nous avions pris en considération des conditions particulières à chaque région, à chaque culture, à chaque historique du pic épidémique, au lieu de décréter un confinement systématique… Mayotte est l’exemple même de ce qu’il n’aurait pas fallu faire, à savoir un confinement dans l’hémisphère sud, dans des conditions peu hygiéniques (habitations en tôles, non climatisées…) ayant des effets néfastes sur les défenses immunitaires de la population. 

Il est raisonnable de penser que le port d’un masque, avec l’éducation au port qui aurait dû l’accompagner, aurait aidé à freiner la contagion dans la phase ascendante de la cloche de l’épidémie. De même, il est tout aussi raisonnable de penser qu’alors que l’épidémie est presque finie, le port du masque risque, avec ces gestes barrière systématiques, d’affaiblir le système immunitaire en empêchant les filtres naturels, ainsi que les échanges vitaux de bactéries et de virus. 

Les échanges entre humains sont vitaux pour de nombreuses raisons. Ces échanges ne peuvent être dissociés des échanges de bactéries et de virus. On le constate notamment chez le bébé qui dès sa naissance se voit confronté à de multiples attaques bactériologiques, sans pour autant présenter le moindre risque pour sa santé, mais au contraire contribuer à stimuler son propre système immunitaire. Il faut savoir que le nombre de cellules humaines est égal ou inférieur au microbiote (ensemble des bactéries accompagnant notre métabolisme). Le port du masque va donc former un filtre non physiologique de cette vie bactériologique, qui est partie intégrante de notre existence, en les concentrant à l’intérieur de notre masque. 

Vacciner ou ne pas vacciner : l’état de la question.

Le vaccin est une formidable avancée en santé publique. Alors, pourquoi, dans le cas présent, l’inquiétude sur le vaccin est-elle si forte ? Un vaccin provoque toujours une réponse immunitaire irréversible, et en ce sens ne peut pas être rangé au rayon de simple médicament. 

En développer un contre ce coronavirus en urgence absolue ne semble pas opportun. D’une part, les délais de développement, de tests cliniques, et de mises en circulation sont totalement inédits en terme de rapidité et donc d’étapes de précaution sautées, et notamment celle d’étudier des effets secondaires adverses à moyen ou long terme d’un tel vaccin anti-covid19, ou plus généralement ce qu’on appelle la balance bénéfice-risque. D’autre part, la population a déjà développé une immunité, et continue de la développer. Par ailleurs, la prise en charge comme le traitement sont suffisamment à maturité pour que les décès ne correspondent plus qu’à des patients déjà atteints d’autres pathologies et ayant atteint l’âge de l’espérance de vie. 

Les épidémies connues de coronavirus indiquent que les pics sont uniques, suggérant que la probabilité de vacciner une population qui n’est plus du tout à risque de développer un covid-19 est très élevée. Enfin, les deux stratégies choisies pour répondre à la production massive et rapide : vaccin à ARN, ou vaccin chimérique (dans l’anthrax ou la rougeole) n’ont jamais fait l’objet d’aucune autorisation chez l’homme jusqu’alors. Ce serait dans les deux cas une vaccination à grande échelle, unique dans l’histoire en ce qu’elle comporte d’expérimentale sans test chez l’animal. Un essai de vaccination mené en Afrique du Sud a d’ailleurs provoqué la colère de certains d’être considérés comme des cobayes humains (REUTERS, 02/07/20).

Vacciner une personne asymptomatique c’est prendre le risque de l’exposer au danger d’une interférence immuno-virale. L’organisme lancé dans une réponse immunitaire due au vaccin s’emballe par interférence avec la réponse au virus. Ainsi, on est en droit de s’interroger sur la surmortalité dans le nord de l’Italie dans la région de Bergame comptabilisant à elle seule les deux tiers des décès de toute l’Italie, et sans que les compétences des autorités en matière de santé publique puissent être mises en doute. Est-ce dû à la pollution, à la moyenne d’âge plus élevée de cette région, aux origines particulières de type étrusque possédant des facteurs de coagulations différents ? C’est probablement un mélange de ces facteurs, mais ne serait-il pas possible aussi que l’épisode vaccinal tellement inhabituel de cette population en cet hiver 2019-2020 ait joué un rôle ? C’est dans cette région que les médias ont fièrement rapporté une campagne de vaccination d’envergure (185.000 doses, BergamoNews, 21/10/19) de nombreuses personnes âgées de plus de 65 ans contre la grippe et/ou le pneumocoque en fin octobre 2019, puis contre la méningite en janvier 2020 (BSNews.it, 18/01/20). L’hypothèse serait que l’orage cytokinique pourrait facilement avoir résulté d’une interférence de type immuno-virale.

Sur ce point, comme sur tant d’autres, plutôt que d’énoncer comme des incantations, des refrains empreints de nouvelles certitudes, il serait intéressant et urgent de confronter les avis de spécialistes sur l’opportunité ou non de vacciner contre la grippe la population âgée cette année, sachant que le virus est toujours en circulation, et qu’une étude antérieure a pu montrer l’augmentation de survenues d’infections respiratoires véhiculées par ce coronavirus en cas de population vaccinée contre la grippe.

Extrait d’une interview sur TV Libertés en date du 31 juillet 2020 : (https://www.tvlibertes.com/zoom-covid-19-la-geneticienne-alexandra-henrion-caude-vous-dit-tout)

– Didier Sicard interview du 2 avril 2020 : https://www.lci.fr/sante/coronavirus-la-crise-risque-de-recommencer-avertit-le-pr-didier-sicard-specialiste-des-maladies-infectieuses-2149827.html

– Reuters 02/07/2020 : https://www.reuters.com/search/news?sortBy=date&dateRange=all&blob=july+2020

– Bergamo news : https://www.bergamonews.it/2019/10/21/vaccinazione-antinfluenzale-a-bergamo-ordinate-185-000-dosi-di-vaccino/332164/

– Bergamo news : https://www.bergamonews.it/2020/01/17/meningite-lassessore-gallera-vaccinate-34mila-persone-finita-fase-straordinaria/348150/

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