De vraies réformes, notre seul salut

Le modèle politique français a été dévoyé par la classe dirigeante et n’est plus adapté à la France du XXIè siècle. La Vè République a été bâtie sur des textes fondateurs rédigés dans l’esprit de la toute puissance décisionnelle d’un homme ne souhaitant pas partager le pouvoir. Charles De Gaulle, principal instigateur de la Constitution de 1958, aimait profondément la France et respectait les Français. C’est dans la vision d’une grande nation qu’il a fortement contribué à ce que le pays retrouve sa souveraineté à la fin de la seconde guerre mondiale contre la volonté américaine de l’asservir (AMGOT !!!) puis l’a conduit jusqu’en 1969 en maîtrisant habilement les tendances hégémoniques américaines. 

Les principes philosophiques et politiques sur lesquels s’appuient notre République couvrent deux notions fondamentales que sont l’idéal républicain et la démocratie, qui réunissent ces valeurs essentielles et chères au peuple de France, la souveraineté, l’égalité et la liberté.

L’idéal républicain (du latin res publica : la chose publique) détermine un espace public commun à tous régi par un champ de lois applicables à chaque individu : « Chacun est soumis à la Loi pour le bien de Tous ». 

La démocratie fondement principal de notre Vè république est strictement définie à l’article premier de la Constitution qui la caractérise comme « indivisible, laïque, démocratique et sociale »

– indivisible : par l’intégrité du territoire et l’unité politique,

– laïque : par le respect égalitaire des religions,

– démocratique : par le fait que seul le peuple est souverain et l’exerce par ses représentants,

– sociale : en protégeant chacun égalitairement.

Notre devise, « Liberté, Egalité, Fraternité », illustre ces principes philosophiques et politiques.

Le philosophe Charles Renouvier résumait ainsi en 1848 la philosophie du triptyque républicain : « S’il n’y avait que liberté, l’inégalité irait toujours croissant et l’État périrait par l’aristocratie ; car les plus riches et les plus forts finiraient toujours par l’emporter sur les plus pauvres et les plus faibles. S’il n’y avait qu’égalité, le citoyen ne serait plus rien, ne pourrait plus rien par lui-même, la liberté serait détruite, et l’État périrait par la trop grande domination de tout le monde sur chacun. Mais la liberté et l’égalité réunies composeront une République parfaite, grâce à la fraternité. C’est la fraternité qui portera les citoyens réunis en Assemblée de représentants à concilier tous leurs droits, de manière à demeurer des hommes libres et à devenir, autant qu’il est possible, des égaux. »

Personnages politiques et technocrates de la haute fonction publique, principaux administrateurs de l’Etat, sont ancrés dans un monde clos fait de privilèges et d’ententes intra-corporatistes, oubliant qu’ils sont au service de la République et de la Nation et non dans l’esprit de « se servir pour asservir« . A ces individus, pour le moins peu scrupuleux, vient s’ajouter un ensemble d’opportunistes occupant des postes à responsabilité dans la société civile. Castes complétées par une faune de tristes sires stipendiés par l’oligarchie financière anglo-saxonne pour diffuser un discours déstabilisateur perturbant les esprits d’une classe populaire mal informée, indifférente à rechercher la causalité des panégyriques distillés par des médias complètement dépourvus d’objectivité.

L’Etat est omniprésent dans toutes les activités du secteur privé, perturbe le dialogue social et les systèmes d’information par son interventionnisme sournois déguisé sous forme de subventions, justifiées par la nécessité d’informer et de défendre. Ne s’agit-il pas en réalité d’un contrôle et d’une manipulation des médias et des syndicats ? 

Le fonctionnement du pays nécessiterait de la confiance dans les institutions et une réelle liberté dans les initiatives individuelles et collectives susceptibles de s’appuyer sur les dites institutions pour avancer positivement. Mais l’Etat contribue à engendrer un climat de méfiance en persistant dans la centralisation des décisions et les contrôles tout en luttant faiblement contre le développement d’activités parallèles illégales (fraudes, trafics).

Les dépenses publiques françaises sont en constante augmentation et non maîtrisées. La fiscalité pèse lourdement sur toutes les catégories de contribuables, particuliers et entreprises, sans pour autant que le déficit budgétaire aléatoirement (*) fixé à 3 % ne soit respecté.

La France est engluée dans un intégrisme politique fortement préjudiciable à son avenir et force est de constater que les différents pouvoirs disposant des compétences et des moyens coercitifs ne réagissent en aucune manière face à l’aggravation constante de la situation. Les « administrateurs » de l’Etat sont complètement déconnectés des réalités quotidiennes du peuple et la faune parallèle d’opportunistes et de malfaisants idéologiques ne fait qu’envenimer un climat désastreux pour l’intégrité et la souveraineté du pays. 

Le conservatisme et la soumission à des institutions supra-nationales (UE, OTAN, OMS …) représentent autant de dangers menaçant notre souveraineté et notre indépendance. La plupart sont des instruments manipulés par des marionnettes au service de l’oligarchie financière anglo-saxonne pour asservir l’Occident à ses exigences de maximisation de ses profits.

L’Etat abandonne nombre des fonctions régaliennes qui lui sont dévolues et les confie à cette institution supra-nationale qu’est l’Union européenne, organisation bien éloignée aujourd’hui de la mission initiale qui a conduit à son acceptation par les Français telle qu’elle le leur avait été présentée comme étant un mécanisme de régulation des échanges commerciaux et une garantie d’une paix durable entre adhérents. 

Notre souveraineté nationale se dilue dans ce conservatisme et sa soumission à ces entités supra-nationales et se heurte aux valeurs de notre Constitution. La classe politique et la cohorte de carriéristes s’activant dans les méandres feutrés de la haute fonction publique entraîne les Français dans un processus de décadence qui les engloutira à terme dans un abîme de misère morale et financière.

Nous, citoyens, avons désormais le devoir impératif de reconquérir la démocratie que nous volent politiques et technocrates administrateurs de l’Etat et ces personnages peu scrupuleux attachés à la seule défense de leurs avantages personnels ainsi que ces esprits faibles obéissants à de stupides idéologies qui leur sont inculquées par le pouvoir de l’argent.

Réinventons un modèle politique qui nous permettra de retrouver NOTRE France et d’y vivre heureux en préparant un avenir serein à nos enfants.

« La souveraineté appartient au peuple »
Article préambule et articles 2 & 3 de la Constitution.

A suivre …

Gérard Emile – La Plume du Citoyen

(*) Article à paraître prochainement sur le calcul du déficit public

Un avis sur « De vraies réformes, notre seul salut »

  1. Comme de coutume la plume de Gérard EMILE est pointue sur le sujet. On aura donc compris que la Vème Constitution n’est pas faîte pour des énarques, ou des banquiers d’affaires. Nous devons donc réflechir à écrire une nouvelle constitution qui d’une part évite la concentration des pouvoirs en une seule et unique personne et qui redonne le pouvoir au peuple conformément à la conclusion de cette première partie
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