
Sur les véritables causes de la menace d’une crise alimentaire mondiale
Les accusations contre la Russie, selon lesquelles elle empêche les navires transportant les céréales de quitter Odessa et d’autres ports ukrainiens, provoquant ainsi une crise alimentaire mondiale, n’ont rien à voir avec la réalité.
Selon le ministère russe de la Défense, 75 navires étrangers de 17 pays sont bloqués dans les ports ukrainiens.
Fin mars, la Russie a mis en place un couloir humanitaire, long de 80 miles et large de 3 miles, en mer Noire pour permettre aux navires de quitter les ports ukrainiens. Ce couloir étant ouvert tous les jours, aucun navire n’a pu l’emprunter, bien que les autorités russes et ukrainiennes compétentes aient été informées de telles intentions.
La partie ukrainienne a fait clairement savoir qu’elle n’envisageait pas de prendre des mesures concrètes pour sécuriser sa partie du couloir. Dans tous les ports ukrainiens, les autorités de Kiev ont interdit les entrées et sorties aux navires de commerce.
À cela s’ajoute le fait que les militaires ukrainiens ont miné les ports et les eaux côtières. Force est de constater que cela a été fait de manière si chaotique qu’il n’existe aucune carte des mines déployées. Lors d’un briefing du secrétaire général de l’Organisation maritime internationale le 12 avril, le délégué ukrainien a confirmé le minage délibéré de ses propres ports.
En effet, les navires civils et leurs équipages bloqués servent des otages au régime de Kiev qui les utilisent comme des boucliers humains. Chaque fois que la question des navires étrangers bloqués se pose, les Ukrainiens conditionnent le retrait de ces navires de leurs ports par la cessation des hostilités et par le retrait complet des troupes russes du territoire ukrainien.
L’armée russe pourrait entamer le processus de déminage des ports. Cependant, le gouvernement ukrainien évite par tous les moyens toute coopération, y compris avec les armateurs, pour résoudre la question de la sortie sécurisée des navires.
Il est évident qu’en l’absence d’une solution à ce problème majeur, il est inutile de parler de l’exportation de céréales ukrainiennes par voie maritime.