Le capitalisme sanitaire

Aux origines de la privatisation du financement du soin : quand la théorie de l’aléa moral rencontre le capitalisme sanitaire

La privatisation de la santé en Europe se traduit par le retrait de l’assurance santé publique, l’essor de l’assurance privée, le durcissement des mécanismes de partage des coûts avec les patients et l’accroissement des dépenses directes des ménages. Cet article analyse le processus de légitimation de cette privatisation qui s’appuie sur une représentation de la couverture maladie réduite à un problème d’incitation financière. Elle s’érige en convention sous l’effet de la convergence de la théorie économique mainstream et des intérêts du capitalisme sanitaire. Elle s’appuie sur la forte influence politique de la théorie orthodoxe de l’aléa moral en santé selon lequel faire payer le patient et réduire sa couverture n’a pas d’effet sur son état de santé. On montre que cette conception, qui nourrit le développement du marché, est faussement scientifique et dangereuse : elle accroît les inégalités tout en activant de nouvelles dépenses publiques et encourage la sécession sociale.

Suite de l’article à lire sur : https://journals.openedition.org/regulation/11196

Philippe Batifoulier, « Aux origines de la privatisation du financement du soin : quand la théorie de l’aléa moral rencontre le capitalisme sanitaire », Revue de la régulation[En ligne], 17 | 1er semestre / Spring 2015, mis en ligne le 17 juin 2015, consulté le 05 mai 2022 ; DOI : https://doi.org/10.4000/regulation.11196

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