OU EST LA DEMOCRATIE ?
Une annonce faite par la présidente de la Commission européenne face aux eurodéputés à Strasbourg, mardi 5 avril, où la nouvelle « a été accueillie par des applaudissements » [Europe 1]. Pour Euronews, les tensions entre le Premier ministre hongrois et les institutions de l’Union européenne « reprennent de plus belle« . Le média rappelle en effet que « l’UE et Budapest s’affrontent depuis plusieurs années sur les atteintes portées aux valeurs fondamentales [européennes] en Hongrie« .
Une procédure inédite
Il s’agit là du lancement contre Budapest d’une « procédure inédite permettant de suspendre le versement de fonds européens« , précise France info, et « la Hongrie en est la première cible » [Les Echos].
Le mécanisme de conditionnalité des fonds européens au respect de l’état de droit « est une procédure en vigueur depuis janvier 2021« , indique Europe 1. Cependant, Le Monde souligne que les Vingt-Sept s’étaient accordés pour « attendre que la Cour de justice de l’Union européenne, que Budapest et Varsovie ont saisie à ce sujet, en confirme la légalité. Ce qui fut fait le 16 février« . Après ce feu vert, « le dossier contre la Hongrie était prêt« , expliquent Les Echos.
Mais « la Commission a préféré laisser passer les élections législatives [hongroises] pour ne pas interférer dans le scrutin et éviter de donner au Premier ministre sortant des arguments dans sa guerre contre les institutions européennes« , d’après le quotidien économique. Dans le cadre du mécanisme de conditionnalité, une « éventuelle suspension ou réduction des paiements [européens] doit être endossée par au moins 15 Etats membres sur 27« , détaille Europe 1, qui ajoute qu’une « telle procédure devrait prendre entre six et neuf mois« .