Apotikerez en breton signifie « pharmacienne ». L’emploi de ce terme pour le titre de cet article est exagéré en l’occurence comme chacun l’appréciera à la lecture du comportement de cette personne décrit dans le texte ci-dessous montrant qu’il s’agit plutôt d’une simple vendeuse de produits pharmaceutiques entièrement soumise aux ordres du tsar tout-puissant flanqué de sbires serviles. Une bien triste personne dénuée de tout sens déontologique et d’empathie vis-à-vis de celui venant chercher dans son officine de quoi soulager les maux qui l’accablent.
L’histoire se situe dans le Penn-Ar-Bed (Finistère en français) et croyez le ou non, au XXIè siècle, en février 2022 plus précisément !
Un vieux breton fut agressé par « Omicron » par une belle journée de février. Il s’en suivit une aventure peu banale mais révélatrice de l’imbécilité humaine d’autant plus grave lorsqu’elle atteint des gens instruits détenteurs de diplômes de haut niveau.
Voici son histoire.
Kapo ? – Zu Befehl ! ( Kapo ? A vos ordres ! ) (1)
Dans un chemin creux du Léon (une partie du Nord-Finistère), o-micron chope un bas-breton.
Il consulte son médecin le Docteur Louzou (2), qui prescrit le traitement des charlatans – et que l’expérience a vérifié : azytrhromicine, ivermectine, anti-tussif, Zinc, vit. C et D. : la routine des charlatans.
Précision : ce médecin ferma son cabinet le 15 Septembre, pour refus du vaccin. Incivique pour certains, admirable pour d’autres ; fermer le cabinet ouvert depuis quelques mois, perdre tout revenu quand on a de jeunes enfants, devoir délaisser les patients, tout ça pour une question de conscience : ça ne mérite pas un coup de chapeau ?
Mais la vie est parfois ironique.
Entretemps le Docteur Louzou a été recruté par l’ONG « Soignons-heureux » basée en Suisse, qui délègue des médecins dans les déserts médicaux du Tiers-Monde – telle cette Bretagne où les patients doivent maintenant faire dix kilomètres pour être soignés ( à condition que les médecins en place les acceptent … ).
Clin d’œil encore : les ordonnances du Docteur Louzou , collaborateur de l’ONG, sont remboursables par la Sécu et les Mutuelles !
Oui, oui ! une ONG suisse garantit qu’un médecin français, soignant des patients français, les rendra éligibles à la Sécurité Sociale française qu’ils ont payée : Vive la Suisse !
Désuets désormais, la souveraineté nationale et les droits des assurés cotisants ! Grâce aux Suisses, nos droits nous restent acquis : ouf !
Revenons au breton covidé.
Muni de son ordonnance, il court à la pharmacie dont il est client depuis vingt ans. Douche froide ! la pharmacienne explose : « le Docteur Louzou n’est plus médecin ! Si j’exécute cette ordonnance, j’aurai des ennuis « avec » (3) le Gouvernement ! ».
Ben voyons !
Question naïve : une pharmacienne s’intronise garante du diplôme, de l’expérience, de l’empathie, du dévouement d’un médecin ?
Question encore : le Gouvernement s’intéresse aux actes d’une pharmacie du fond de la province ?
Le breton covidé a taillé la route et …Une pharmacienne concurrente n’a pas discuté l’ordonnance, l’exécutant sans barguigner.
Morale : les pharmaciennes ne sont pas toutes des kapos …
Emile Léon
(1) dans les camps nazis, les « kapos » étaient des détenus qui, pour des avantages matériels, collaboraient avec les gardiens, pour faire appliquer les ordres par les prisonniers
(2) en breton, « louzou », c’est : remède, médicament ; ici, c’est un pseudonyme …
(3) « avec », en Bretagne, signifie souvent : « à cause de », ou « par » ; on cite souvent cette vieille bretonne déclarant : « j’ai eu huit jours au lit avec le docteur », pour dire en réalité « j’ai dû rester huit jours au lit , prescrits par le docteur »
An apotikerez ? C’hwistim ? La pharmacienne ? Vraiment ?